C'est l'histoire d'un couple qui, arrivé dans la quarantaine, s'organise pour partir un an, en congé sabbatique, sac au dos, en Asie.
Petit détail : ceci s'est passé en 92-93 !
Après relecture de Routards & Cie, que Sally avait rédigé à notre retour, nous avons décidé d'en faire un blog d'une durée d'un an en respectant le texte original et sa chronologie afin d'y retrouver les émotions de l'époque.
Les 675 photos, les 65 documents scannés, les 12 dessins, les 125 vidéos et les 95 enregistrements sonores sont d'époque aussi.
Bonne lecture !

Goa, 12 septembre 1993

Pour la nourriture, pas de fantaisie, tout le monde a les mêmes menus : des plats occidentaux et chinois, rarement des plats indiens. À l’entrée de chaque restaurant, un grand tableau noir disant : “Today’s Special…” avec le steak de requin, les calamars à l’ail, le plateau de la mer, et le gâteau au chocolat.

Aujourd’hui, le restaurant Sea Pearl rouvre ses portes : un serveur essaie d’inscrire les plats sur le tableau noir, un pense-bête dans la main gauche, une craie dans la main droite. Le baby kingfish va s’emmêler les pédales avec le shark steak, les milk-shakes gondolent, les desserts sont écrits trop petits. Résultat : la patronne râle et appelle son mari qui efface tout et nous torche le travail en deux minutes. Décidemment, on ne peut plus se fier au petit personnel, même en Inde !

Quelques instants plus tard, alors que le vent et la pluie pénètrent dans le restaurant malgré les bâches protectrices en plastique, un cri d’horreur fait tourner toutes les têtes. C’est un serpent qui passe devant l’entrée, tranquillement, sans déranger personne. Le malheureux ! Une nuée de coups s’abat sur lui, chacun s’étant saisi, qui d’un bâton, qui d’une branche morte de palmier ; même la cuisinière, petite femme bien ronde et courte sur jambes est de la partie. Elle brandit son bâton si haut que sa robe remonte au milieu des cuisses et qu’elle a le menton entre les deux seins. Elle n’est pas la dernière à asséner de grands coups sur la pauvre bête, à la manière des lavandières du Portugal dont elle descend peut-être !

Le restaurant qui marche, c’est Britto’s. Pourquoi ? Peut-être parce que la musique y est plus forte qu’ailleurs : si le reggae n’existait pas, quel calme à Katmandou, Bali, Koh Samet et Goa !

[Bruit des vagues sur Baga Beach]


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