C'est l'histoire d'un couple qui, arrivé dans la quarantaine, s'organise pour partir un an, en congé sabbatique, sac au dos, en Asie.
Petit détail : ceci s'est passé en 92-93 !
Après relecture de Routards & Cie, que Sally avait rédigé à notre retour, nous avons décidé d'en faire un blog d'une durée d'un an en respectant le texte original et sa chronologie afin d'y retrouver les émotions de l'époque.
Les 675 photos, les 65 documents scannés, les 12 dessins, les 125 vidéos et les 95 enregistrements sonores sont d'époque aussi.
Bonne lecture !

Madras, le 7 septembre 1993


Nous continuons notre voyage de pèlerinage : le Broadlands, nous le connaissons déjà, c’est ici que nous avons découvert que le dessus de lit et le drap du dessous ne font qu’un. Rien n’a changé, pas de serviettes de toilette, ni de savon, ni de PQ, mais un charme fou avec ses allures de village grec peint en bleu pâle, ses escaliers extérieurs, ses recoins, ses courettes, et ses terrasses.



Chambre 43 du Broadlands sur la terrasse près de la mosquée




Nous passons justement l’après-midi sur notre terrasse, à bouquiner et à regarder autour de nous. Des oiseaux se chamaillent dans le feuillage épais d’un arbre dans notre cour : plein de choucas comme partout en Inde, qui n’hésitent pas à venir picorer des miettes de nourriture à deux mètres de nous, et des perroquets verts au bec rouge aussi bruyants que des perruches. En fin d’après-midi nous découvrons l’oiseau le plus bruyant du coin : le muezzin de la très proche mosquée, qui nous fait savoir, malgré lui, que notre réveil sera matinal demain, et que l’enregistrement sur le dictaphone sera de bonne qualité !

[Magnifique appel à la prière]

Le quartier musulman de Madras est toujours animé, en particulier le soir, quand tous ceux qui dorment dehors s’installent sur leur bout de trottoir, entre les tas d’ordures où chacun va fouiller, les vaches aux longues cornes peintes qui ruminent d’un air hautement flegmatique, les enfants qui mendient des paisas, les vendeurs ambulants de bananes, goyaves, pois chiches grillés. Même après une semaine de grève des services de nettoyage, le métro parisien ressemblerait à la Suisse à côté de cette rue de Madras ! Mais qu’est-ce qu’on l’aime !

Adieu Madras, 
bonjour Goa !

[Annonce sur le vol Madras-Goa]

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