C'est l'histoire d'un couple qui, arrivé dans la quarantaine, s'organise pour partir un an, en congé sabbatique, sac au dos, en Asie.
Petit détail : ceci s'est passé en 92-93 !
Après relecture de Routards & Cie, que Sally avait rédigé à notre retour, nous avons décidé d'en faire un blog d'une durée d'un an en respectant le texte original et sa chronologie afin d'y retrouver les émotions de l'époque.
Les 675 photos, les 65 documents scannés, les 12 dessins, les 125 vidéos et les 95 enregistrements sonores sont d'époque aussi.
Bonne lecture !

Bali, 18 juin 1993

Nous louons une petite Suzuki qui ressemble à un 4x4. Direction Besakih, via Klungkung.
Les villages se suivent de façon quasi ininterrompue le long des routes où la circulation est intense. La conduite à gauche demande beaucoup d’attention - François n’a pas conduit depuis notre départ. Beaucoup de motos, enfants à bicyclette, chiens installés sur la chaussée, poules, coqs, poussins. Dans ces conditions, il n’est pas aisé de doubler, car les routes sont sinueuses et ne dépassent pas deux voies.


À Klungkung, trois cars de touristes sont déjà garés devant le palais de justice et le pavillon Flottant. Entre deux arrivages, François et Véro appuient activement sur leurs déclencheurs, de mon côté je tente quelques plans rapprochés sur les peintures des plafonds.





À Besakih, il y a foule aussi, mais c’est une foule de Balinais. Ici, on est hindouiste, et il n’est pas mauvais de venir prier Brahma, Vishnou ou Shiva dans ce temple qui est le plus vénéré de l’île. Seuls les hindouistes ont le droit d’y pénétrer, mais tout le monde peut emprunter les longues allées bordées de boutiques d’artisanat qui y mènent.



Situé au pied du Mont Agung, le temple dresse ses merus noirs sur fond de brouillard ou de nuages qui enveloppent souvent le volcan. Il s’est réveillé en 1963, faisant 1 500 victimes et détruisant de nombreuses habitations. Les Balinais disent que les démons du volcan les ont punis de leurs fautes.






Les esprits, les démons, les dieux sont omniprésents, dans les volcans, dans la mer, dans les arbres, dans l’air. C’est pourquoi la vie des Balinais se confond avec leurs croyances : tous les matins, des milliers de délicats lamak sont déposés sur les autels, devant les maisons, ou sur les statues, pour apaiser la colère des dieux.
Les fêtes sont très nombreuses et peuvent aussi bien marquer les semailles ou la récolte, que certaines étapes importantes de la vie. L’exemple le plus connu : les crémations dont les dates sont affichées à l’office de tourisme !






Un coup d’œil aux boutiques d’artisanat. Même s’il est adapté aux goûts des touristes, il reste soigné et semble de bonne qualité. Ici, les fruits en bois peint vendus chez Pier Import, là des couvertures aux motifs surpiqués, d’autres en patchwork, des chapeaux en batik à armatures de bambou se repliant comme un éventail, des mobiles pour chambre d’enfant, des paréos colorés. Nous pouvons regarder et apprécier sans être agressés par les vendeurs. Comme ça fait du bien d’être à Bali !





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