Hier soir, direction la gare Hualampong pour prendre le train vers Chiang-Mai. Ce n’est pas aussi animé qu’en Inde, mais ici, il y a un type qui se balade dans la salle des pas perdus avec un haut-parleur pour annoncer où acheter le billet pour le train qui va partir dans cinq minutes. À 18 heures, arrêt sur image : diffusion de l’hymne national, tout le monde se lève et écoute silencieusement d’un air distrait.
Quant au train, il est très confortable. Nous avons réservé des couchettes en seconde - elle est climatisée, il fait un froid de canard ! Un employé vient nous faire le lit : matelas, draps, oreiller dans une taie, couverture, et pas un pli sous les fesses ! Un petit rideau coulissant nous sépare du couloir.
Nous arrivons à Chiang-Mai ce matin, après un voyage de douze heures (les trains font une moyenne de 40 km/heure), frais et dispos pour les hommes, et légèrement prise de tourista pour moi. Oui ! Encore !
Trouver une chambre ne pose aucun problème, et je m’y repose pendant que les hommes vont faire quelques achats dans les “villages” d’artisanat, qui ne sont, en fait, qu’une suite ininterrompue de magasins pour touristes, le long d’une route.
Résultat : Antoine a acheté des laques, un blouson, des caleçons et des cravates en soie. François à dû le freiner pour que le budget voyage n’en prenne pas un coup dans l’aile !
J’ai vaguement dîné tout à l’heure de soupe claire et de riz blanc, et j’ai de nouveau laissé les hommes aller se promener, au marché de nuit, cette fois.
François et Antoine viennent de rentrer de leur virée nocturne ; elle n’a pas duré longtemps, je doute qu’ils soient passés au salon de massage… Le marché de nuit, que nous avions connu en 87, est devenu un supermarché pour touristes, plus rien d’authentique. Des immeubles de vingt étages ont remplacé les petites maisons, partout des galeries marchandes. Les temps changent.
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