Carte postale d'une peinture montrant le transport du bois sur l'Irrawadi |
Quelle journée ! D’abord trouver le bus qui va à l’embarcadère, puis, parmi les dizaines de rafiots, trouver celui qui va à Mingun. Celui-là ? Merci, monsieur !
Il a l’air petit, mais on s’aperçoit que l’on peut mettre beaucoup de monde là-dedans. Hormis les bonzes, personne n’a droit à un régime de faveur : femmes enceintes, bébés, vieillards, tout le monde par terre, les genoux sous le menton !
Nous remontons lentement l’Irrawady, tout en observant la vie sur le fleuve et ses rives : buffles au travail, hommes tirant des bateaux sur les chemins de halage, bancs de terre cultivés et habités au milieu de l’eau, énormes radeaux de bambous. Après une heure et demie de lente navigation, nous atteignons Mingun. Pour info, la station de chars à bœufs et en face du débarcadère !
Nous préférons continuer à pied par un chemin poussiéreux. Premier arrêt devant une école ; c’est l’heure de la récréation, le moment idéal pour utiliser mon dictaphone et faire éclater de rire la ribambelle d’enfants qui nous entourent, les yeux pétillant de joie.
[My Name is Sally]
Deuxième arrêt : la pagode Settawya, si blanche sous le soleil. Enfin, un peu d’ombre pour se reposer. Troisième arrêt, Mingun Pagoda : cet immense cube de briques rouges de cinquante mètres de hauteur devait être la base de la plus grande pagode du monde. Sa construction a été interrompue par la mort du roi qui l’avait imaginée.
Nous continuons notre chemin, maintenant accompagnés par une fillette de cinq ou six ans et de son petit frère qu’elle tire par le bras. Elle marche devant pour nous indiquer le chemin d’une immense cloche où une bonzesse, toute de rose vêtue, se fait prendre en photo. “Par ici maintenant, semble nous dire la petite fille, venez voir la pagode Hsinbuyme !” Assise à l’entrée, une bonzesse nous surveille et tend déjà son bol dans notre direction.
Après avoir offert un sachet de graines à grignoter à nos deux petits guides, nous nous installons dans l’une des gargotes au bord du fleuve. Une tablée voisine s’amuse de nous voir humer les plats qu’on nous pose sur la table, et nous propose de goûter aussi les siens. C’est pas d’refus ! Rien à craindre, il ne s’agit que d’un curry de poulet bien relevé et accompagné de riz.
Le bateau du retour est encore plus bondé qu’à l’aller. C’est profond l’Irrawady ?
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