Ce matin, déménagement en vélo et tonga. Nous allons à l’Ayeyar, et Sébastien au Coop, le plus basique des établissements de Pagan. De minuscules chambres sans fenêtre, séparées par de fines cloisons dont le haut est formé d’un grillage. Faut avoir le moral !
Nous nous déplaçons à trois dans notre tonga préférée, la 66 : comme il est agréable de sillonner les petits chemins de poussière au son des grelots de la mule et des paroles d’encouragement de son maître ! Shwezigon, Kubyaukkyi, Sulemani, Dhammayangyi, Myinkaba… Mes mollets ont retrouvé du tonus grâce aux marches hautes et irrégulières des temples de Pagan !
[La tonga 66]
Il s’est, en effet, passé quelque chose de très grave ici en 1990 : le gouvernement militaire a fait raser tous les bâtiments se trouvant sur le site archéologique, c’est-à-dire habitations, boutiques de souvenirs, restaurants, guesthouses. Les habitants ont été conviés à déménager vers New Pagan à quelques kilomètres de là, et à ne pas demander de dédommagement !
Aujourd’hui, le village de Pagan n’existe plus, seuls trois restaurants et quatre hôtels de classe “supérieure” ont survécu au massacre. Quelques vendeurs ont réinstallé de petits stands à l’entrée des pagodes et des temples les plus visités.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire