C'est l'histoire d'un couple qui, arrivé dans la quarantaine, s'organise pour partir un an, en congé sabbatique, sac au dos, en Asie.
Petit détail : ceci s'est passé en 92-93 !
Après relecture de Routards & Cie, que Sally avait rédigé à notre retour, nous avons décidé d'en faire un blog d'une durée d'un an en respectant le texte original et sa chronologie afin d'y retrouver les émotions de l'époque.
Les 675 photos, les 65 documents scannés, les 12 dessins, les 125 vidéos et les 95 enregistrements sonores sont d'époque aussi.
Bonne lecture !

Kota Bahru, 25 avril 1993

MALAISIE
Toujours en voyage individuel organisé, notre séjour de janvier 1989 fut sans grande surprise. Nous restaient surtout en tête les quelques jours passés à Teman Negara au milieu de la jungle.

Nous ne sommes pas encore sur la plage, mais pas loin, dans la capitale de l’État de Kelatan sur la côte est de la Malaisie.
Le voyage jusqu’ici se déroule bien : le train couchettes part de Bangkok à 15 h 45 et arrive à Had Yai à 8 h 15 le lendemain.
Une demi-heure plus tard, correspondance pour la ville frontière de Sungaï-Kolok, dans un omnibus de 3e classe avec des banquettes en bois ; nous avons droit au coq qui lance son cri depuis sa boîte en carton, aux marchandes de légumes qui transportent leurs immenses bottes de verdure et leurs sacs de piments rouges jusqu’au marché voisin.



Petit à petit, alors que nous nous rapprochons de la frontière avec la Malaisie, Bouddha laisse sa place à Mahomet ; comme chacun le sait, les Malais sont en majorité musulmans : les hommes sont moustachus, portent une calotte, les femmes sont habillées d’une tunique longue, d’un pantalon serré aux chevilles et d’un foulard sur la tête.



Après cinq heures de banquettes en bois, nous sautons sur le Skaï du siège arrière d’une mobylette qui nous emmène en trois minutes jusqu’au poste frontière que nous franchissons à pied.
Il ne reste plus qu’à rejoindre Kota Bahru ; la gare des bus est à cent mètres, départ dans cinq minutes : 45 kilomètres, une heure de trajet, air conditionné. Super !
Mais quand même 24 heures pour faire 1 200 km…




Le soir même, nous dégustons notre premier plat local au marché de nuit. C’est très pratique et peu onéreux de manger au night market : on achète du poulet grillé chez Aziz, du riz frit chez Abdul, une pâtisserie chez Mohamed, et l’on va s’asseoir à une table où quelqu’un s’empressera de venir prendre votre commande de boisson.


[Ambiance du Night Market]

Restons dans la nourriture avec le très beau marché couvert. Les étalages de fruits et légumes sont superbes, les vendeuses assises au milieu de leurs produits mettent beaucoup de soin à les présenter : les bananes forment des éventails réguliers, les piments de petits carrés géométriques, les mangues sont triées selon leur stade de maturité, de l’orange au vert foncé. C’est un beau spectacle pour les yeux, d’autant plus que nous pouvons l’observer depuis la galerie du premier étage réservé aux épices, fruits secs, bonbons et biscuits.

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