Sale temps, gros orage sur la ville : nous sommes bloqués au McDo, où nous venons de terminer le petit déjeuner. Nous nous resservons du café ou du thé en attendant que la pluie se calme. Le service est assuré par des personnes âgées qui seraient déjà à la retraite en France : elles nettoient les tables, passent la serpillière, lavent les carreaux… La clientèle est très jeune : écoliers, lycéens pour la plupart d’origine chinoise, certains obèses comme aux États-Unis.
Singapour est en effet une république multiraciale où Chinois, Malais et Indiens cohabitent. Quatre langues officielles : tamoul, malais, mandarin et bien sûr l’anglais qui est censé rassembler tout le monde.
Malheureusement, comme le dirait Coluche, les Chinois sont plus égaux que les autres : les tâches considérées comme moins nobles sont confiées aux Indiens, la petite administration compte beaucoup de Malais, les Chinois se gardent le reste y compris le pouvoir politique. Si le coefficient de réussite à l’école est plus élevé pour les Chinois, c’est juste une histoire de piston !
Pour la religion, la liberté semble être accordée à tous si l’on en juge par le nombre d’églises catholiques, temples protestants, mosquées, pagodes chinoises, temples hindouistes et synagogues !
La pluie continue de tomber, mais nous décidons de foncer au musée National à quelques pas du McDo. Bonne idée, car Monsieur Rockefeller III expose ses collections d’art asiatique : bronzes Chola d’Inde du Sud, bouddhas de Thaïlande et du Népal, statues khmères. On révise !
L’après-midi, promenade sur Orchard Road : tous les bureaux sont fermés pour cause de fête malaise, mais pas les centres commerciaux qui continuent d’accueillir les touristes en mal de gadgets détaxés, et les élégantes Chinoises qui font leurs courses. Oui, elles ont vraiment beaucoup d’allure dans leurs vêtements occidentaux, elles qui sont si menues et qui aiment les vêtements qui suivent de près les lignes du corps. Sogo, Isetan, Tangs, les magasins se suivent et se ressemblent. C’est comme à la maison !
Contraste urbain |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire