C'est l'histoire d'un couple qui, arrivé dans la quarantaine, s'organise pour partir un an, en congé sabbatique, sac au dos, en Asie.
Petit détail : ceci s'est passé en 92-93 !
Après relecture de Routards & Cie, que Sally avait rédigé à notre retour, nous avons décidé d'en faire un blog d'une durée d'un an en respectant le texte original et sa chronologie afin d'y retrouver les émotions de l'époque.
Les 675 photos, les 65 documents scannés, les 12 dessins, les 125 vidéos et les 95 enregistrements sonores sont d'époque aussi.
Bonne lecture !

Paro, 6 décembre 1992



Dimanche, c’est le jour du marché à Thimpu. Vendeurs et vendeuses exposent leurs produits sur des plateformes en bois ou à même le sol. Riz, aubergines de toutes formes, haricots verts, tomates, pommes de terre et piments rouges séchés côtoient les clémentines, les pommes et les petites bananes en provenance du sud du pays.

Un peu plus loin, le boucher expose ses quartiers de viande de yack. Très important, le yack, car c’est un animal de bât qui fournit du lait, du beurre, du fromage, de la viande et une fourrure imperméable.



On trouve aussi des bols en bois tourné, de la vannerie et des tissus, sans oublier les objets de culte qui ont aussi leur place au marché où l’on peut tester la sonorité des clochettes ou des trompes.


La plupart des habitants portent le costume local : les hommes enfilent une sorte de manteau épais. On dirait une robe de chambre qui descend au genou et qui blouse à la taille - le blousant sert de poche -. Les chaussettes, quant à elles, s’arrêtent sous le genou. Ça laisse quand même dix centimètres exposés au froid.






Les femmes portent une étoffe de coton ou de laine avec de jolis motifs géométriques dans des teintes assez vives. La pièce de tissu est enroulée autour du corps ; elle est maintenue à la taille par une ceinture de couleur, et aux épaules par une fibule souvent très ouvragée. Par-dessus cette robe, elles enfilent un léger caraco en T, sans bouton et à larges revers. Par grand froid, elles portent aussi une veste de laine colorée qui pourrait avoir un bel avenir en France. On remarque aussi quelques anoraks et blousons à l’occidentale.



Retour à Paro, d’où nous redécollons demain matin vers Katmandou. Pour nous faire plaisir on nous donne une suite glaciale bien trop grande à chauffer.




En attendant le dîner, je feuillette l’unique parution hebdomadaire, Kuelsen. Elle ne coûte que 2 ngultrum - le ngultrum étant divisé en cent chetrum, comme chacun le sait. Dans la dernière édition en anglais, quelques nouvelles attirent mon attention. Ainsi, dans le district de Tashighang, un veau est né sans anus. Après une opération réussie, la nature a fait le reste.
Ou bien, un pompier japonais qui avait mis un chat mort dans le tiroir du bureau de son chef qu’il déteste, a perdu son procès en appel.
Mais l’on apprend aussi que le Bhoutan a déjà reçu cette année 2 500 visiteurs, incluant deux Picard qui repartent frustrés.



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