C'est l'histoire d'un couple qui, arrivé dans la quarantaine, s'organise pour partir un an, en congé sabbatique, sac au dos, en Asie.
Petit détail : ceci s'est passé en 92-93 !
Après relecture de Routards & Cie, que Sally avait rédigé à notre retour, nous avons décidé d'en faire un blog d'une durée d'un an en respectant le texte original et sa chronologie afin d'y retrouver les émotions de l'époque.
Les 675 photos, les 65 documents scannés, les 12 dessins, les 125 vidéos et les 95 enregistrements sonores sont d'époque aussi.
Bonne lecture !

Koh Samet, 20 juillet 1993

THAILANDE (5)
Home, Sweet Home…

Nous voici revenus dans cette petite île, à 250 kilomètres de Bangkok, où nous avions déjà séjourné en février dernier.
À notre grand étonnement, nous n’avons aucune difficulté à trouver un bungalow dans le même hôtel. Tout est encore à moitié vide, et cela défie toutes les lois sur le tourisme de masse ! À cause de la crise ? De la mousson ? Des moustiques ? Les plages sont presque vides, sauf le week-end quand les habitants de Bangkok viennent prendre un bain de pieds.

Lorsque nous arrivons, nous sommes aussitôt reconnus par le Chinois à la réception et un serveur. On nous confie trois ou quatre clefs. Allez voir tous seuls, faites comme chez vous !
Nous choisissons un bungalow à l’écart, sur une petite butte d’où l’on domine la plage et la mer. Le matin, les premiers rayons du soleil nous titillent par la fenêtre, c’est signe de beau temps malgré la mousson.

Nous retrouvons les moustiques, et les mystérieux insectes qui nous font de si beaux boutons. On joue à celui qui en aura le plus, de boutons.
Malheureusement aujourd’hui, mon état est stationnaire : 26 dans le dos, j’ai peur de perdre. Après avoir longuement réfléchi sur l’origine de ces piqûres qui embellissent uniquement les parties non recouvertes par le maillot, les conclusions sont les suivantes : l’insecte vit dans le sable sec. Depuis, nous ne nous allongeons plus que sur le sable mouillé et dur, et ça à l’air de marcher.
Je n’ai quand même pas de chance avec mes jambes qui ont dû supporter une longue série d’épreuves : la glissade sur une peau de banane à Madras, l’épilation à la cire trop chaude à Bali, la brûlure sur le pot d’échappement d’une moto à Lombok, et enfin les dizaines de piqûres d’insectes vicieux à Koh Samet ! Cependant, j’ai plaisir à préciser que Picard n’est pas dégoûté.

Tiens, à propos de Picard, les dernières nouvelles : depuis quelques jours, je le vois souvent passer de longues minutes devant le miroir de la salle d’eau, lissant délicatement ses cheveux en un avorton de queue-de-cheval. Y a toujours une mèche qui se défile, des frisottis qui retombent dans la nuque, et puis la queue est trop à droite, ou trop à gauche, bref, c’est la chi-en-lit ! Pas facile de ressembler à Karl Lagerfeld.


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