C'est l'histoire d'un couple qui, arrivé dans la quarantaine, s'organise pour partir un an, en congé sabbatique, sac au dos, en Asie.
Petit détail : ceci s'est passé en 92-93 !
Après relecture de Routards & Cie, que Sally avait rédigé à notre retour, nous avons décidé d'en faire un blog d'une durée d'un an en respectant le texte original et sa chronologie afin d'y retrouver les émotions de l'époque.
Les 675 photos, les 65 documents scannés, les 12 dessins, les 125 vidéos et les 95 enregistrements sonores sont d'époque aussi.
Bonne lecture !

Jogindernagar, 25 août 1993

L'objectif du jour : l’école tibétaine de Bir où vit Phurbu Dhondup, l’étudiant tibétain que nous parrainons.


Nous trouvons du premier coup ! Tout le monde est là, la secrétaire administrative avec laquelle je corresponds depuis plusieurs années, et qui a continué de nous écrire pendant notre périple, ainsi que Phurbu, 18 ans, tellement excité de nous rencontrer enfin, qu’il en perd son anglais.



Nous visitons tout, les dortoirs des filles et ceux des garçons, la boutique, la cuisine, l’économat. Les salles de classe sont fermées car la journée est consacrée aux travaux collectifs pour la construction d’un nouveau bâtiment.
Ils sont 450 étudiants, dont la plupart ont fui le Tibet par une filière népalaise. Là-bas, ils restent quelque temps dans des centres d’accueil, puis partent en car vers Delhi pour les formalités administratives indiennes. Ensuite, direction Dharamsala, capitale du gouvernement tibétain en exil, là où réside le dalaï-lama lorsqu’il n’est pas en World Tour ! Enfin, ils sont envoyés dans les divers camps de réfugiés du nord et du sud de l’Inde. Entre le Tibet et le Népal, le voyage se fait à pied : Phurbu a mis 18 jours dans la neige, laissant derrière lui toute sa famille.

Le gouvernement chinois considère l’école de Bir comme subversive. Aussi, ceux qui retournent au Tibet après avoir terminé leurs études, ont-ils droit à un comité d’accueil. Prison, interrogatoires... Nous déjeunons avec la secrétaire, puis Phurbu nous montre son album photos avec les portraits de ses parents et de ses meilleurs amis restés au Tibet. Les nôtres, envoyées au début du parrainage, il y trois ans, y figurent également.
Nous terminons l’après-midi avec une séance photos et vidéo sous les regards amusés de dizaines de garçons et de filles qui nous observent.

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