Belle promenade dans le vieux Manali à un kilomètre du centre. Pour y arriver, nous prenons le chemin des écoliers à travers les champs de maïs et les pommeraies. Ah, les belles pommes rouges et croquantes ! C’est la pleine saison, et nous croisons sans cesse des hommes portant sur leur dos des paniers coniques pleins de fruits qu’ils vont porter aux négociants qui les expédient dans toute la région. Avez-vous déjà goûté du jus de pomme frais ? Un véritable délice !
Mais revenons au vieux village, étagé sur les pentes d’une colline : les murs sont en pierre et grosses traverses de bois, le toit plat est couvert d’immenses lauzes. Les femmes tissent au soleil devant la maison, les matelas et les couvertures s’aèrent au balcon. Tout est calme.
Rien à voir avec la ville nouvelle où nous logeons, caractérisée par son “anarchitecture”. Vue de haut, elle est laide, vue d’en bas, elle est sale et bruyante, mais l’ambiance y est encore authentique : de nombreuses échoppes préparent des mets frits dans de grands woks pleins d’huile, des Indiens en vacances, fiers de leur position sociale, se pavanent en famille avec leurs enfants, les Tibétains réfugiés vendent leurs produits dans leur propre marché, des guérisseurs rajasthanis que l’on repère de loin à leur turban viennent vendre ici leurs remèdes à base de plantes : d’après leur livre d’or, c’est la formule n° 15 qui semble rassembler les suffrages des utilisateurs. Grâce à elle, adieu aux aigreurs d’estomac, aux kilos en trop, et aux pannes sexuelles !
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